Quel message envoie l’immobilier coté sur la conjoncture immobilière actuelle ?
En cette période de crise économique et financière provoquée par l’épidémie du Covid-19, le marché immobilier physique n’envoie plus de signaux- prix car les transactions se sont taries quasiment instantanément. Les signaux-valorisation sont également absents car les expertises sont par nature peu fréquentes et sont en général réalisées en fin d’année, avec des actualisations trimestrielles au mieux.
L’immobilier coté reste donc un vecteur privilégié d’information à condition que les cotations aient un sens. Or il semblerait que les indices d’actions des principaux pays développés, USA, UK, Allemagne, France, Italie et Espagne même, se soient stabilisés depuis quelques jours à 30% en dessous de leur niveau de début d’année. 30%, c’est peu ou prou la perte des heures travaillés anticipée dans chacun des pays sur la durée de la pandémie, en tout cas dans le cadre de la vague actuelle, il y a donc une certaine cohérence des cours de bourse à la fois entre pays et dans la relation avec l’économie.
L’immobilier coté a chuté de 40% de manière coordonnée globalement à partir de fin février (cf. graphe 1). C’est 10% de plus que les marchés d’actions en général, la moindre résilience peut être dûe à la présence d’un levier financier significatif dans les foncières cotées qui exacerbe les écarts par rapport aux valeurs d’actif net.
Par Pierre Schoeffler, Senior Advisor IEIF Achevé de rédiger le 24 mars 2020
Extrait de l’étude « L’investissement immobilier dans le Monde : Économie – Marchés – Performances, Mars 2020 » réservée aux adhérents de l’IEIF
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