Edition 2020 de l’étude IEIF sur les placements sur longue période
Cette année, l’étude annuelle « 40 ans de performances comparées » paraît dans un contexte économique exceptionnel. Même si les impacts économiques et financiers de la crise actuelle ne sont pas présentés dans cette édition, les enseignements qu’elle fournit en sont d’autant plus pertinents qu’ils témoignent des comportements des placements dans le passé et de leurs impacts sur les décisions à prendre en cas de retournement.
La première conclusion est que l’immobilier sous toutes ses formes, directe ou indirecte, mis en perspective avec les autres placements (actions, assurance-vie, livret A, obligations, or, sicav monétaires) a démontré une grande capacité de résilience aux chocs économiques et financiers sur les 40 dernières années.
Avant de nous consacrer aux résultats de l’étude proprement dite, regardons dans un premier temps le comportement des ménages face à l’épargne et à son usage.
- Les français sont naturellement de grands épargnants. La crise du Covid-19 a renforcé cette spécificité avec un taux d’épargne qui pourrait, selon la Banque de France, atteindre un record de 22,3 % pour l’ensemble de 2020 contre 15 % en 2019.
- Ils sont également très prudents quant à l’usage de cette épargne. Ils sont notamment très investis sur les produits de taux, aux performances faibles mais au risque limité. Ainsi, entre 2017 et 2019, le taux de détention des livrets d’épargne et comptes sur livret est passé de 75 % à 79 % et celui de l’assurance-vie en euros de 32 % à 35 %. Là encore, la crise du Covid-19 a accentué ce phénomène puisque les dépôts bancaire ont progressé de près de 20 Mds€ contre une progression moyenne mensuelle de 6 Mds€.
- Le Résidentiel leur paraît être le produit le plus adéquat pour un objectif de placement long terme en préparation de leur retraite notamment.
L’immobilier régulièrement en tête des classements.
Que ce soient les foncières en 2019 mais également sur 10 ans et sur longue période (30 et 40 ans), la logistique sur 5 ans ou les commerces sur 15 ans, l’immobilier fait preuve d’une performance particulièrement robuste. Il convient également de souligner les bons résultats des logements qui se retrouvent souvent dans le trio de tête et offrent des TRI plus stables que les autres actifs immobiliers.
Un actif à la volatilité maitrisée.
L’immobilier direct offre un couple rendement/risque particulièrement attractif. C’est vrai sur courte période mais encore plus sur plus longue période (10 et 15 ans) ou l’immobilier direct offre des performances supérieures aux actions et aux foncière avec des niveaux de volatilité bien inférieurs. Sur très longue période (40 ans), les actifs cotés offrent certes des performances légèrement supérieures mais, là encore, avec un niveau de volatilité beaucoup plus élevé.
Quel impact du Covid-19 ? Même s’il est encore un peut tôt pour se prononcer, la pierre devrait rester une valeur refuge même si les critères de sélection des actifs risquent d’être plus strictes tant sur la qualité intrinsèque de l’actif que sur celle du locataire. Effectivement, la fragilisation d’un certain nombre de secteurs (commerces, restauration, tourisme…) aura des impacts sur les cash-flows perçus par l’investisseur.
Extrait de l’étude réalisée par Charles-Henri de Marignan (Analyste Senior – Pôle Marchés Immobiliers), réservée aux adhérents de l’IEIF.
En savoir + sur l’adhésion, cliquez ici