Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France – 1er trimestre 2020
Au premier trimestre 2020, la crise sanitaire du Covid-19 a-t-elle engendré un choc économique plus brutal en France que dans le reste de la zone euro ? Les différents pays de la zone euro ne sont pas impactés de la même façon : en Allemagne, le PIB a reculé de -2.2% au cours du premier trimestre 2020, en Autriche, la contraction est de -2.5%, en Italie de -4.7% et en Espagne de -5,2%. En France, le PIB s’est contracté de -5,8% d’après l’Insee au cours du premier trimestre 2020. Alors que l’activité se replie dans tous les secteurs industriels, qu’en est-il sur les marchés immobiliers et de l’investissement ?
Si le confinement a marqué un coup d’arrêt brutal pour l’ensemble des transactions immobilières, il ne concerne que les 15 derniers jours du trimestre, l’investissement s’inscrit dans la continuité de la dynamique 2019 : le tertiaire représente les deux tiers de l’investissement total et le dernier tiers se partage entre la logistique en hausse à l’inverse du commerce ou des services en retrait. L’impact de la crise sanitaire est essentiellement attendue pour le second trimestre, mais plusieurs évolutions sont d’hors et déjà notables sur les différents marchés immobiliers : la baisse de la demande placée interroge, l’immobilier d’entreprise est-il entré dans un nouveau cycle ? Le ralentissement du marché résidentiel lié à la conjonction des municipales, du durcissement des conditions de crédit et de la crise sanitaire, peut-il s’inscrire dans la durée ? Pour les commerces, la crise agit comme accélérateur de tendances : tant sur les modes de consommation que sur la nécessaire transformation de l’appareil commercial, la fin du modèle est-elle actée ? Comment l’hôtellerie, premier secteur touché du fait de la forte baisse des flux touristiques, pourra-t-il se remettre de la crise ?
De la même façon, l’ampleur de la crise s’est traduite sur les marchés immobiliers cotés, dans le sillage des marchés d’actions en Europe et dans le monde. Après une première séquence où les cours ont enregistré partout une baisse mesurée jusqu’à fin février, les mouvements de baisse se sont emballés jusqu’au 18 mars, date à laquelle les marchés européens touchent leur point bas.
Extrait de l’étude réalisée par Lina Mounir (Analyste Pôle Marchés Immobiliers), réservée aux adhérents de l’IEIF.
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