Présentation du tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France – 4ème trimestre 2020
A la fin de 2020, l’activité en France a chuté en 2020 de 8,2 %, cependant la baisse a été moins forte au 4ème trimestre qu’au 2nd, en effet, les modalités des deux confinements et in fine leurs impacts ayant été différents, de même que la faculté d’adaptation de l’économie. Les indicateurs de compétitivité de la France reculent nettement en 2020 et le pays se singularise parmi les quatre principaux pays de la zone euro par son relatif retard dans le redressement de ses exportations de biens. Concernant les perspectives, l’Insee considère qu’au cours du 1er trimestre 2021, l’activité devrait croître très légèrement, +1 % en variation trimestrielle entre janvier et mars, tout en restant en deçà de son niveau d’avant-crise, en retrait de l’ordre de 4 %.
Les stratégies d’investissement se sont globalement maintenues avec un niveau de sélectivité renforcé, en termes de volumes investis, tous les secteurs ont été impactés à la baisse dans des proportions plus ou moins fortes. La crise sanitaire et ses conséquences a impacté fortement les marchés des Commerces et de l’Hôtellerie qui ne doivent leur survie qu’aux mesures d’accompagnement publiques. Si 2020 semble marquer la fin du cycle haussier pour le marché des Bureaux, le secteur a plutôt bien résisté, la vacance augmente mais les loyers restent plutôt stables. A l’inverse les secteurs Résidentiel et Logistique sont les grands gagnants de l’année, même si, pour des raisons différentes, ils font tous deux face à un manque d’offre.
En 2020, les SCPI enregistrent la troisième meilleure année de collecte nette avec 6 milliards d’euros ; alors que les souscriptions nettes des OPCI Grand Public sont en repli de 30 %. La résistance des SCPI s’explique également par des performances très attractives dans un environnement de taux bas. Face aux différentes incertitudes qui planent encore pour 2021, la résistance des véhicules non côtés devrait se poursuivre du fait non seulement du spread immobilier qui reste toujours favorable grâce aux politiques ultra-accommodantes des Banques Centrales, mais aussi d’un marché immobilier solide et aux qualités intrinsèques des SCPI et des OPCI Grand Public.
L’étude menée par l’IEIF révèle enfin que si le marché du financement de l’immobilier des professionnels a été dynamique en 2019 il pose désormais question en 2020. Avec 28,2 milliards d’euros investis en 2020, les volumes investis en immobilier d’entreprise sont restés conséquents, en recul de 35 % par rapport à 2019 mais proche de la moyenne long terme. Si le 1er confinement n’a pas bloqué le financement de l’immobilier des professionnels, il l’a considérablement ralenti et des signes de tension apparaissent : seuls les dossiers core continueront à être recherchés et une très forte diminution de la production de crédits est à attendre pour 2020.
Extrait de l’étude réalisée par les analystes senior, réservée aux adhérents de l’IEIF.
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